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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 16:23

Rêver...

au moins

il nous reste le rêve

les rêves...

C'est bien, c'est bon

mais dangereux: on ne vit plus.

"C'est seulement si tu es rêveur d'impossibles

que tu seras en mesure d'atteindre

les impossibles rêves.

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 16:08

Sans soleil mais pas sans soif

l'apéro fut sympa et partagé

Dur dur d'être imbibé..!

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 15:38

Je m'en allais

pieds nus sur les cailloux

les chevilles souffrant

au rythme de mes élans

sifflant insouciant

amoureux fou

du chemin buissonnier,

des détours de la vie

l'esprit en bandoulière

pirate intrépide

de la rivière.

Je m'en allais

joyeux indécent

le regard fouineur

ignorant sa richesse

d'enfant libre insolent

engrangeant souvenirs

regrets et images

pour la mémoire à venir

Je m'en allais

ivre de sons de lumières

inattentif à l'instant

au sourire féminin

à l'amitié

alors que, plus tard,

trop tard

la menace de l'oubli

sourdra insidieusement

jusqu'à effacer

le présent ,

fragile passerelle du temps

Je m'en allais..

comme je m'en vais chaque jour

un peu plus loin

un peu plus seul...

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 16:22

Le char donnerait

toute sa cuirasse

pour chanter comme le chardonneret

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 16:50

La guerre des pucerons

n'aura pas lieu:

les coccinelles

ont des fourmis 

dans les jambes. 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 13:02

L’homme seul.

 

Un peu de mousse soulignait sa lèvre supérieure.   L’œil brillant, il était là, simplement présent, seul avec lui-même. Personne ne lui parlait. On le prenait sans doute pour un pauvre mec sans intérêt. Seul, il l’était assurément. Le verre qu’il prenait n’était que le passeport pour le bar qu’il avait choisi.

Son cigarillo, éteint depuis belle lurette, lui donnait un peu d’assurance et occupait ses mains tandis qu’il souriait de la peu discrète surveillance qu’exerçait le serveur. Les serveuses se formalisaient moins : elles le prévenaient très vite de l’interdiction de fumer et l’oubliaient aussitôt. Il n’en avait rien à cirer de leur permission. Il n’était pas fumeur, seulement un peu provocateur, par jeu, pour ne pas s’ennuyer . Son cigarillo,  il le rallumait dès qu’il sortait. Sur le pas de la porte, il envoyait un énorme nuage qui s’engouffrait effrontément vers l’intérieur du bistro, juste avant que la porte se referme.

Il repartait ensuite vers son chez lui, un deux-pièces modeste.

Il marchait tranquillement, sans traîner, sans se presser non plus, l’œil vif et attentif. La ville, le soir, est souvent menaçante et pas toujours sans raison.

Il ne s’était jamais fait agresser. Un fois seulement, il avait été bousculé et apostrophé. Le mot « pépère » que le garçon lui avait lancé, l’avait heurté comme un coup de poing. Il n’avait pas répondu. Pas eu le temps. L’autre, sur sa planche à roulettes, était déjà loin. Tant mieux .

Après avoir déposé son chapeau et sa veste sur le bras de la bergère, il lançait sa musique.   Cette façon d’agir l’aidait à ne pas penser à l’âge, au vieillissement et à l’affaiblissement de ses facultés.  Parfois, il pensait à la mort. Ne vaudrait-il pas mieux  larguer les amarres une bonne fois ?

Sortant de ses réflexions il s’assit à sa table, devant la fenêtre ouverte. Il prit un stylo et se lança. Ecrire n’était pas un problème. Dès que la première ligne était tracée, les autres suivaient en ribambelle. Le souci était plutôt de comment arrêter. Il lui était arrivé de vider la cartouche d’encre, laissant le texte inachevé, attendant une suite lors d’une prochaine nuit d’insomnie…

Après plusieurs heures, la tête vidée de tous ces mots qu’il avait amassés en journée, il pouvait enfin s’essayer à dormir. Vers la fin de la matinée, la journée pouvait recommencer, jamais pareille aux autres, jamais monotone. Il savait ouvrir les yeux sur les choses simples, les faits ordinaires, les regards, les gestes, les attitudes et se laisser porter sur la vague des rencontres. Il en avait le temps : c’était son grand luxe.

Lui, l’homme seul,comme il aimait se nommer lui-même, contait les petites étincelles des jours.

En cette fin d’après-midi, en traversant le parc, des passants, des passantes pour la plupart, se pressaient  Il avait repéré le skateur.

Pantalon surbaissé, t-shirt 2XL rouge, casquette du même ton vissée à l’envers et des baskets plus ou moins lacées, le gamin terminait sa boisson. D’un geste élégant , il  balança la canette vide dans une poubelle.

Sur son banc, en face, de l’autre côté de la rue, l’homme observait. Le garçon l’amusait. Avec ses airs négligés  à la  façon des jeunes ados d’aujourd’hui, il forçait un je ne sais quoi de  sympathie. IL reprit lentement sa course pour, dans le roulement de tambour de ses roulettes, disparaître à l’angle de la rue. 

L’homme rêva un moment. Autrefois, pas de skate, que des patins et encore… !

Le soleil de cette fin de printemps disparaissait derrière les grands arbres de l’avenue. Les ombres s’allongeaient. Le soleil clignait des yeux derrière les marronniers et faisait aux figures un masque d’ombres et de lumières.

Il s’en allait quand il sentit un regard sur sa nuque. Surtout, ne pas se retourner : feindre la nonchalance, la confiance en soi.Même pas peur.

L’adolescent , le pied droit sur le dossier du banc, ne le regardait pas. Le lacet  s’était enroulé sur un des essieux de la planche. Cela devait arriver. Pour l’enlever, il faudrait le couper. Son regard allait de la planche au bonhomme maintenant tourné vers lui.

- J’ai un canif.

Le garçon le regardait fixement comme s’il n’ avait rien compris : les écouteurs sur les oreilles, ça coupe de la conversation.

Il enleva le casque, le fit glisser sur la nuque, chevalier moderne  extrait d’un monde parallèle.

-Pardon ? J’ai pas entendu.

-Tu veux..?

Et il montra le canif.

-Ouais. Mais j’aurai pu d’lacet !

-Une chose à la fois.

-Ok, on coupe.

-Je t’ai vu lancer la canette. Tu es très adroit
-Normal ! J’fais du basket.

-Bien.. ! Et pour ton lacet ?

- Bah, je ne sais pas. Je rentre et on verra.

-Si ça te dit, j’en ai un. Mais…il est bleu.

-Qu’est-ce que vous faites avec un truc pareil ?

- Ce truc, mon garçon, je l’ai acheté pour soutenir la campagne "Handicap international ".

Tout en laçant sa chaussure, le garçon écoutait, attentif, plus du tout enjoué. La cruauté de ces actions malveillantes dépassait son entendement. Bien qu’il en eut perçu quelquefois la dureté, son monde s’incarnait encore dans le  beau et l’agréable. L’avenir, il pouvait encore l’imaginer bon et bienveillant. Le vieux monsieur ne le dérouterait pas de ses illusions. Elles sont parfois le moteur de nombreuses belles actions.

    - Vous venez souvent ici ?

    -Tout dépend du temps. S’il fait assez beau, je passe et selon que le banc est libre ou sec, je m’arrête et je m’assieds.

    - Je pourrais m’arrêter aussi?

    - Certainement. C’est un plaisir de bavarder avec toi. Tu me sembles un enfant, enfin, je veux dire un grand enfant, éveillé et intelligent.

    - C’n’est pas ce que dit mon instit. Il se prend pour un grand prof et il aime étaler ses idées. Il nous répète sans arrêt que la culture, ce n’est pas encore notre truc, sauf pour les bêtises. !

    - Avec ton lacet bleu, si tu oses le laisser bien sûr, tu vas l’épater. Je ne suis pas certain qu’il en connaisse la raison. Tu crois que tu pourras la lui expliquer ?

    - Sans problème. Tu…enfin, vous…

    - Tu ..!

    - Tu penses que ce serait un bon sujet pour mon texte du mois ?

    - Et comment ! 

Ils se regardèrent un instant, presque gênés d’avoir été aussi familiers. Le sourire du gamin refléta bien vite celui du vieux monsieur. La glace était brisée. Sept ans, sept mois ou sept jours de rencontres , on verrait. 

Le garçon remis son casque, salua de la main et hop, le roulement s'éloignait déjà.

 L’homme, plus tout à fait seul, aurait bien voulu lui demander ce qu’il écoutait…Une prochaine fois…Ce serait un autre sujet de conversation. Il n’avait plus envie d’aller énerver les serveurs. Il fit un saut de côté en claquant les talons... en imagination bien sûr., Il n’allait pas se casser une patte aujourd’hui. Il avait un rendez-vous à assurer. L’intention lui faisait chaud au cœur. Pour le coup, il alluma son cigarillo. Le ciel n’en serait que plus bleu. « Le monde est gris, le monde est bleu… » c’est selon ! Le refrain s’imposait.

 En rentrant, ce soir-là, il alluma la radio. Il avait envie de musique jeune.. C’était la fin des infos.

    « …Accident de tram. Un jeune adolescent, probablement en skateboard, a été blessé grièvement par un tram. Il est sans doute tombé devant le véhicule en mouvement alors qu’il tentait, peut-être par défi, de traverser la chaussée. Ses jours ne sont pas en danger, mais ses chances de remarcher un jour sont compromises. Transporté en urgence à l’Hôpital central, le « Hache Cé » comme on dit, il se pourrait qu’il faille l’amputer d’une jambe.  Détail étonnant, le jeune homme tenait fermement une chaussure avec un lacet bleu. »

    L’homme   regarda  son reflet dans la vitre. Il se sentit tout à coup plus seul encore ,fatigué,  accablé.

La nuit commençait. Elle allait être longue, très longue : il avait une visite à rendre. L’"Hache Cé" n’était pas si loin.

 

.......

   

 

 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 16:14

Ils avaient dit

Plus jamais la guerre

Pour ne plus voir

Les yeux éteints

Des orphelins

Pour ne plus sentir

L'âcre odeur

Des maisons en feu

 

Ils avaient dit


Mais ils ont vite oublié

Bien assis

Dans leur fauteuil doré

Coincés entre les compromis

Et les contredits

Comme de faux sages

 

Ils avaient dit

 

Ils l'ont redit

En fronçant les sourcils

En levant les mains

En baissant la tête

Ils ont osé le redire

En regandant

Les enfants

Mourir

 

J'ai honte

Et je dis mon impuissance

De ne pouvoir

Que le dire.


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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 14:52

La lune s'éteint

le monde n'a d'yeux

que pour sa pudeur.

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 11:58

Revenir

 

Ne plus partir

Ne plus poser

Mes pas

Dans l’inconnu

Pour qu’enfin

Avec toi

Je sois

Que plus jamais

Le soleil

Ne se couche

Sur nos solitudes

Que les matins

Nous découvrent

Que les soirs

Nous unissent

 

 

 

 

 

 

 

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 11:44

Matin

 

 

Gazon humide

Rosée du matin

Mes mains

Ont dérangé

La besogneuse

Araignée de la nuit

M’en a voulu

Mal éveillée

Soleil peureux

Œil bleu nuageux

Voile déchiré

Drap de la nuit

Terre fatiguée

Gazon foulé

Rose chiffonnée

Rires perlés

Un jour commence

 

 

 

 

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